Santé : revivez les annonces d'Emmanuel Macron lors de ses vœux aux soignants

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Emmanuel Macron adresse ses voeux aux soignants, le 6 janvier 2023, à Corbeil-Essonnes (Essonne). (FRANCEINFO)
En visite dans un hôpital de l'Essone, le chef de l'Etat a présenté, vendredi, des mesures destinées à répondre aux difficultés du secteur.

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron a présenté ses "vœux aux acteurs de la santé", vendredi 6 janvier, dans un hôpital de l'Essonne, à Corbeil-Essonnes. "On doit revoir l'organisation du temps de travail" à l'hôpital, a déclaré le président, demandant une "remise à plat" de l'"hyper-rigidité" des 35 heures "d'ici au 1er juin". Il a également appelé à redonner davantage d'autonomie aux services au sein de chaque hôpital et à installer un "tandem administratif et médical" à la direction des hôpitaux. 

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Mieux payer certains médecins. "Nous allons mieux rémunérer les médecins qui assurent la permanence des soins et ceux qui prennent en charge de nouveaux patients", a-t-il annoncé, évoquant également "celles et ceux qui vont être prêts à former des jeunes" et à "participer aux coups de chauffe". Il a également promis aux 600 000 Français atteints d'une maladie chronique et n'ayant pas de médecin traitant de se voir proposer "une équipe traitante" avant la fin de l'année.

Sortir de la T2A. Dans son discours, le chef de l'Etat a déclaré vouloir "sortir de la tarification à l'activité" dès 2023 pour privilégier "des objectifs de santé publique", sans toutefois délaisser "une part de rémunération à l'activité qui est tout à fait légitime"

"Dégager du temps utile de soin." "On va mettre une décennie" pour apporter des changements "en profondeur", a prévenu le chef de l'Etat, rappelant que, malgré la fin du numerus clausus, "on ne forme pas des médecins en un an ou deux ans". Pour faire face à l'urgence, "nous allons accélérer le recrutement des assistants médicaux pour les médecins", a-t-il déclaré, souhaitant soulager les soignants des tâches administratives. Ces assistants passeront d'environ 4 000 aujourd'hui à 10 000 d'ici à la fin 2024.

Une première depuis son arrivée au pouvoir. Signe du caractère prioritaire accordé à la crise qui frappe l'hôpital mais aussi la médecine de ville, c'est la première fois depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé à l'Elysée en 2017 qu'il dédie une cérémonie de vœux spécifiquement aux "acteurs de la santé, hospitaliers et libéraux".

Le collectif Inter-Urgences "n'attend plus rien". "On n'attend plus rien de notre gouvernement, qui n'a pas la volonté de remettre en place un service public pour répondre aux besoins de la population", a regretté l'infirmier Pierre Schwob Tellier, membre du collectif Inter-Urgences, sur franceinfo vendredi.